Frise chronologique de l’histoire acadienne

1603  Pierre Dugua de Mons obtient du roi Henri IV le monopole du commerce des fourrures en Nouvelle-France, aujourd’hui la Nouvelle-Écosse, et devient le premier gouverneur de l’Acadie.

1604  Accompagnés de 77 hommes, De Mons et Samuel de Champlain quittent la France pour la Nouvelle-France. Durant leur premier hiver, passé sur l’île Sainte-Croix, le manque de fruits et de légumes frais provoque une épidémie de scorbut. Sur les 79 hommes, 65 souffrent du scorbut et 35 en meurent.

1605  De Mons et le reste de ses hommes déménagement leur habitation à Port-Royal, un endroit où ils espèrent des hivers plus doux. Port-Royal devient le premier établissement permanent en Nouvelle-France.

1632  Bien que la colonisation par les Français se fasse de façon continue, des colons arrivent en grands nombres entre 1632 et 1653.

1654  La colonisation par les Français cesse sous le régime anglais, mais elle reprend en 1670 à la suite du traité de Breda (1667).

1713  Le traité d’Utrecht met fin à la guerre de la Succession d'Espagne. L’une des conséquences du traité est que les Acadiens de la Nouvelle-Écosse deviennent sujets britanniques. L’île Royale (Cap-Breton) et l’île Saint-Jean (Île-du-Prince-Édouard) demeurent sous le contrôle de la France.

1719  Les Français entreprennent des travaux à la forteresse de Louisbourg pour protéger leur contrôle de l’île Royale. Le port de Louisbourg devient l’un des plus occupés sur la côte de l'Atlantique.

1745  Louisbourg tombe aux mains des forces britanniques de la Nouvelle-Angleterre. Le traité d’Aix-la-Chapelle rend Louisbourg à la France en 1748.

1749  Avec la fondation d'Halifax, la présence britannique s’enracine solidement en Nouvelle-Écosse.

1755  Les Acadiens refusent de signer un serment d’allégeance à l’Angleterre qui changerait leur statut de citoyens neutres français à loyaux sujets de la Couronne.

Le 28 juillet, le lieutenant-gouverneur britannique Charles Lawrence et le Conseil de la Nouvelle-Écosse décident de déporter les Acadiens.

L’ordonnance de déportation est délivrée le 11 août 1755. C’est le début du Grand Dérangement.

Les soldats britanniques commencent par déporter la population de Fort Beauséjour et ordonnent la destruction des établissements acadiens.

1755-1764  Plus de 6 000 Acadiens sont forcés de quitter leur foyer et sont déportés dans les 13 colonies anglo-américaines, en Angleterre et en France. Ils sont nombreux à être emprisonnés ou à mourir en mer. D’autres fuient au Québec, se cachent chez les Mi'kmaq en Nouvelle-Écosse ou se rendent dans les territoires qui sont aujourd'hui le Nouveau-Brunswick et l'Île-du-Prince-Édouard.

Entre 10 000 et 18 000 Acadiens sont expulsés durant le Grand Dérangement et des milliers d’autres meurent. Beaucoup de familles sont séparées durant ces événements et ne seront jamais réunies.

1763  Le traité de Paris accorde à la Grande-Bretagne la possession de la colonie d’Amérique du Nord à l’exception des îles Saint-Pierre et Miquelon au large de la côte de Terre-Neuve.

1764  Les autorités britanniques autorisent les Acadiens à revenir mais ils doivent s’installer dans de petites localités éloignées les unes des autres. Les Acadiens reviennent peu à peu et s’installent à divers endroits en Nouvelle-Écosse, au Nouveau-Brunswick et à l’Île-du-Prince-Édouard. Certains s’installent à Terre-Neuve, dans les Antilles et même aux îles Malouines.

1765-1785  Environ 3 000 Acadiens déportés en France partent s'établir en Louisiane, une colonie de l'Espagne depuis 1763. Leurs descendants, les Cajuns, ont, dans une certaine mesure, gardé leur culture et leur langue.

1836  Simon d’Entremont est le premier Acadien à être assermenté à l'Assemblée législative de la Nouvelle-Écosse.

1847  Aux États-Unis, on publie le poème Evangeline de Henry Wadsworth Longfellow basé sur les événements entourant la déportation de 1755.

1864  On fonde à Memramcook, au Nouveau-Brunswick, le premier établissement d’enseignement supérieur en Acadie, le Collège Saint-Jean.

1867  La Nouvelle-Écosse, le Nouveau-Brunswick, l’Ontario et le Québec forment le Dominion du Canada en vertu de l’Acte de l’Amérique du Nord britannique.

1881  Les participants à la première Convention acadienne adoptent la journée du 15 août comme Fête nationale des Acadiens.

1884  Les participants à la deuxième Convention acadienne adoptent un drapeau et un hymne national acadiens.

1890  Fondation du Collège Sainte-Anne, aujourd’hui l’Université Sainte-Anne, à Pointe-de-l’Église (Church Point) en Nouvelle-Écosse.

1923  Peter J. Veniot devient le premier premier ministre acadien du Nouveau-Brunswick.

1960  Louis J. Robichaud est le premier Acadien à mener son parti à la victoire. Il sera premier ministre du Nouveau-Brunswick jusqu’en 1970.

1963  Fondation de l’Université de Moncton, qui deviendra le plus grand établissement d'enseignement supérieur francophone à l'extérieur du Québec.

1994  Le premier Congrès mondial acadien a lieu dans le sud-est du Nouveau-Brunswick.

1996  Avec la création du Conseil scolaire acadien provincial, un conseil scolaire francophone, les élèves acadiens et francophones de la Nouvelle-Écosse ont accès à l'éducation en français de la maternelle à la 12e année.

1999  Le Congrès mondial acadien a lieu dans la région Acadiana en Louisiane.

2003  Une proclamation émanant de la reine par l’entremise de la gouverneure générale reconnaît les torts subis par les Acadiens durant le Grand Dérangement. Le 28 juillet a été désigné journée commémorative du Grand Dérangement. Cette journée est soulignée depuis 2005, année du 250e anniversaire de la déportation.

2004  Le Congrès mondial acadien a lieu en Nouvelle-Écosse. L’année 2004 marque le 400e anniversaire de la présence continue de francophones en Amérique du Nord. Elle est déclarée Année de l’Acadie en Nouvelle-Écosse.

2005  L’année 2005 marque le 250e anniversaire du Grand Dérangement.

2009  Le Congrès mondial acadien a lieu dans la Péninsule acadienne, au Nouveau-Brunswick.

2012  Le paysage de Grand-Pré devient un site du patrimoine mondial de l'UNESCO.